L’après-guerre
Des lendemains de l’armistice jusqu’en mars 1921, cinq millions d’hommes rentrent dans leurs foyers de façon échelonnée, tout en restant soumis à une éventuelle reprise du service. Les classes 1912 et 1913 sont démobilisées à l’été 1919 tandis que les dernières classes mobilisées ne le seront qu’en 1920 et 1921.
Les veuves de guerre
Toutes les Françaises n’ont pas eu les mêmes chances de voir rentrer leur fils et leur époux. Certaines femmes risquent plus que d’autres de devenir veuves de guerre, notamment les femmes des campagnes. Leurs maris, en effet, constituent la grande partie des fantassins de l’armée française et sont donc plus exposés que cavaliers, artilleurs ou soldats du génie.
Mutilés et invalides
Le défilé du 14 juillet 1919 s’ouvre avec la présence d’un millier d’invalides de guerre. Les séquelles de 14-18 se lisent sur les visages des gueules cassées et les membres meurtris des invalides, mais aussi dans la vie quotidienne des survivants. Beaucoup ont contracté des maladies, comme la tuberculose. Le syndrome de stress post-traumatique, terme qui naît pleinement avec ce conflit, hante la vie de nombreux hommes et de leur famille.
Ils sont 8 de Quéménéven à décéder entre 1919 et 1922, à l’instar de Jean Joseph Capitaine ou Corentin Cariou.
Ne pas oublier
Après l’armistice commence un long travail pour retrouver les corps des poilus morts ou disparus. Des monuments aux morts sont érigés dans les communes, à la gloire des 1,3 million de poilus tombés au combat. La tombe du « soldat inconnu » est inaugurée le 11 novembre 1920. Des nécropoles nationales sont créées pour regrouper les corps inhumés dans les petits cimetières.