500 kms à pied… ça use, ça use !

La Marche, dessin de Jean Lefort, sur le site http://www.dessins1418.fr/

Le 48e régiment d’infanterie de Guingamp achève l’année 1916 en Champagne dans un secteur calme. Mi-janvier 1917, il est dirigé sur le camp de Mailly où la 19e division d’infanterie reconstitue et prépare ses troupes. Après un mois d’instructions, le régiment quitte le camp pour la Somme. Le 14 février, il est embarqué en 4 trains en gare de Mailly et débarqué à Verneuil-L’étang, au nord-est de Melun dans l’actuelle Seine et Marne.

Le 16 février, il poursuit sa route à pied et enchaîne les étapes sur 173 kms :
jour1 28 km – jour2 10 km – jour3 23 km – jour4 repos –

jour5 10 km – jour6 24 km – jour7 12 km – jour8 25km – jour 9 à 13 Repos

jour14 27 km – jour15 12km – arrivée à proximité du front

Le 1er bataillon y participe à l’aménagement su secteur d’attaque. Le 3e bataillon relève un régiment de tirailleurs pour des travaux sur une voie ferrée.

Le 16 mars, le régiment quitte ses cantonnements en vue d’une attaque sur Roiglise, 1ers puis 2e bataillons en premières lignes et 3e bataillon en réserve. L’attaque de la 19e division est une réussite, l’ennemi est en retraite sur tout le front de la division, et le régiment poursuit sa marche en avant.

En entrant dans Moyencourt, le 2e bataillon trouve 1200 réfugiés civils parqués par les Allemands.

La marche en avant continue. Buverchy est violemment bombardée, notamment le pont qui permet de traverser l’Oise.

Le 19 mars, des patrouilles indiquent que Ham est évacué. La marche en avant continue jusqu’à Villers-Saint-Christophe.

Le 21 mars, le régiment est relevé et renvoyé vers l’arrière.

Et le 23 mars, c’est reparti pour une marche de plus de 300 kms qui lui permettra de rallier Mourmelon-le-Petit (51) le 24 avril en passant par Meaux (77) et en 18 étapes.


On peut sans difficulté penser que la logique de ces grands déplacements échappait quelque peu aux poilus qui portaient quasi quotidiennement, et quelque soit la météo, sur leurs épaules un barda de près de 40 kg.


source : JMO du 48e régiment d’infanterie sur le site Mémoires des Hommes

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