Un visage sur un nom… le temps fait son oeuvre.

Hervé Chatalic (1891-1914) – 107 ans après sa disparition, un visage peut à nouveau être mis sur son nom : deux photos retrouvées dans les archives de sa famille.

Hervé, né le 9 janvier 1891 à Leslia en Quéménéven, est le 4ème des douze enfants de Jérôme et Marie-Jeanne Gourlay, et leur fils aîné.

Ses trois neveux, André, Jean Yves et Ronan Chatalic qui sont les enfants de Jean, le benjamin de la fratrie, âgé de 6 ans au moment de la disparition de son grand frère, ont retrouvé deux photos de leur oncle Hervé, l’une prise avant le 14 juillet 1913, au sein d’un groupe de soldats lors de son casernement à Vincennes, l’autre, individuelle, prise entre octobre 1913 et juillet 1914 à Pont-à-Mousson.

Quand la guerre éclate, Hervé Chatalic était au service militaire depuis le 8 octobre 1912, incorporé au 26e bataillon de chasseurs à pied.

Il a passé une première année à Vincennes.

Le 17 juillet 1913, il envoie à sa soeur Marie-Jeanne la photo carte postale d’un groupe de soldats. Il y figure, debout, le deuxième à partir de la droite. Les autres poilus sur cette photo restent encore à identifier. Certains d’entre-eux assis n’appartiennent pas au 26e BCP. Ils seraient, selon la famille, vraisemblablement venus à Paris dans le cadre du défilé du 14 juillet.

Recto d’une carte postale adressée à sa soeur Marie-Jeanne, le 17 juillet 1913. Hervé est le 2e debout à partir de la droite. © – Archives privées de la famille Chatalic-Gourlay – Fonds JPL.

Début octobre 1913, le 26e bataillon est arrivé en casernement à Pont-à-Mousson, pratiquement sur la frontière avec la Lorraine allemande.

© – Archives privées de la famille Chatalic-Gourlay – Fonds JPL.

Hervé Chatalic envoie à sa famille une photo posée prise chez un photographe de Pont-à Mousson.

Hervé Chatalic, Photographié au studio Louis Kaiser à Pont-à-Mousson (entre octobre 1913 et juillet 1914) © – Archives privées de la famille Chatalic-Gourlay – Fonds JPL.

À la déclaration de guerre, il est en première ligne. Dès le 4 août 1914, des rencontres avec des incursions de cavaliers allemands se produisent dans le secteur de Pont-à-Mousson, et, le 12, la ville est bombardée. Le 20 août, le 26e bataillon est envoyé vers le nord, le long de la frontière pour contenir, en vain, la poussée allemande sur la Belgique. Après les combats du 22 août, l’armée française se replie.

Le 5 septembre, le 26e bataillon arrive à Chaumont-sur-Aire (Meuse), après avoir parcouru, depuis le 23 août, 250 kilomètres à pied. Il doit y appuyer, avec le 25e bataillon de chasseurs, l’attaque de la 40e division. C’est en effet le moment où le général Joffre arrête la retraite générale des armées françaises.

Le 6 septembre, les combats s’engagent, le 26e bataillon se retrouve seul à défendre la position à Saint-André-en-Barrois et tient bon malgré des pertes sévères. A la tombée de la nuit, l’ennemi, se voyant impuissant à progresser plus loin, se retire. C’est au cours de ces combats, le 6 septembre 1914, qu’Hervé Chatalic est tué d’une balle dans le front.


Accédez à la fiche détaillée d’Hervé Chatalic : https://www.quemeneven1418.org/liste/herve-chatalic/

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