Jacques Pelliet (1886-1914), évacué vers Nantes

Coll. Famille Queffelec, Kerhoën

Coll. Famille Queffelec, Kerhoën

Jacques Pelliet est né le 8 janvier 1886 à Kervélinger en Plonévez Porzay. Il est le fils de Guillaume, cultivateur et de Marie Madeleine BLOUET.

En 1911, lors du recensement, il vit à Plogonnec où il a épousé, le 24 septembre 1910, Marie Jeanne Douy de Quéménéven. Leur fils naît en 1911. En octobre 1914, au décès de son mari, Marie Jeanne Douy et son fils sont domiciliés à Quéménéven.

Jacques Pelliet décède le 12 octobre 1914 à l’hôpital militaire complémentaire, 21 rue du Lycée à Nantes des suites de blessures reçues sur le champ de bataille. Il était soldat au 318e régiment d’infanterie de Quimper.

Avant la guerre

Les cheveux châtains, les yeux gris, il est de petite taille (1,51m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.

Il fait son service militaire au 65e régiment d’infanterie du 7 octobre 1907 au 25 septembre 1909 (matricule 79 au recrutement de Brest-Châteaulin).

En 1911, il vit à Plogonnec où il a épousé, le 24 septembre 1910, Marie Jeanne Douy de Quéménéven. Leur fils naît en 1911. 

Sa fiche matricule nous apprend qu’en 1912, il a écopé d’une petite condamnation avec sursis (50 fr d’amende) pour « chasse sans permis et en temps prohibé ».

Fin 1913, Jacques Pelliet et son épouse s’installent à Kerhoën, Quéménéven.

Pendant la guerre

Mobilisé le 3 août 1914, il rejoint le 318e régiment d’infanterie, régiment de réserve de Quimper.

A partir du 11 septembre, le 318e RI participe à la marche en avant à la poursuite des Allemands jusqu’à Moulin-sous-Touvent (limite Oise-Aisne) où on le trouve fin septembre 1914.

Le 29 septembre, 642 hommes arrivent du dépôt de Quimper. Deux nouvelles compagnies sont formées, la 22ème à laquelle est affectée Jacques Pelliet, et la 24ème.

Circonstances de son décès

La 22e compagnie appartient au 6e bataillon, placé en réserve jusqu’au 3 octobre 1914. 

A cette date, le 6e bataillon monte en 1ère ligne afin d’y perfectionner les tranchées et organiser la défense de deux ravins.

Aucun accrochage ni combat n’est signalé jusqu’au 8 octobre quand l’ordre est donné d’attaquer les tranchées ennemies à la ferme de Touvent et de porter en avant les 24e et 22e compagnies, celle donc où se trouve Jacques Pelliet.

Secteur du Moulin-sous-Touvent. Extrait du JMO du 219e RI

Secteur du Moulin-sous-Touvent. Extrait du JMO du 219e RI

Pensant que la ferme de Touvent n’était que temporairement occupée, le commandant du 318e décide un coup de main pour le lever du jour. Mais les tranchées ennemies sont sérieusement occupées, et à peine sorties de leurs tranchées, les 22e et 24e compagnies sont cueillies par le feu des mitrailleuses ennemies et ne peuvent progresser. 

Les pertes sont sérieuses. On dénombre 48 blessés. Jacques Pelliet est sans doute du nombre.

Il est évacué sur l’hôpital temporaire n°21 de Nantes, chef-lieu de la 11e région militaire. L’hôpital était installé dans le grand lycée des garçons (futur lycée Clémenceau) et a fonctionné du 14 août 1914 au 14 février 1919, avec une moyenne de 720 lits. Les cours ont continué pendant le conflit, même si l’internat était  fermé.

Jacques y décède le 12 octobre 1914. Etant données les conditions d’hygiène et de transport des soldats blessés du front vers l’arrière, leur espérance de vie était très courte. Jacques Pelliet n’a pas échappé à la règle.


 Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule aux AD du Finistère (1R-1362 – 1906)

Site Mémoire des Hommes : Fiche sur la base des Morts pour la France, Historique du 318e RI, JMO de la 122e brigade d’infanterie

Comité de l’histoire du Lycée Clémenceau de Nantes

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