Hervé Poupon (1892-1914)
Hervé Marie Poupon naît le 1er février 1892 à Penhoat-Joncour, en Quéménéven. Il est le fils cadet de Jean, cultivateur, alors âgé de 31 ans et de Jeanne Joncour, âgée de 24 ans.
Le recensement de 1911 le trouve agriculteur chez son père à Penhoat-Joncour. Il a alors 19 ans.
Quand éclate la guerre, il est au service militaire, mobilisé au 72e régiment d’infanterie, depuis octobre 1913.
Il disparaît en Argonne, au Bois de la Gruerie, le 30 décembre 1914, à bientôt 23 ans.
Avant guerre
Cheveux noirs, yeux marron, il est plutôt petit (1,57m) et sait lire et écrire.
Le recensement de 1911 le trouve agriculteur chez son père à Penhoat-Joncour. Il a alors 19 ans.
Quand éclate la guerre, il est au service militaire, au 62e régiment d’infanterie, depuis le 9 octobre 1913 (matricule 2177 au recrutement de Brest-Châteaulin).
Pendant la guerre
Avec le 62e RI, il traverse la Bataille des Frontières, la retraite de l’armée française, lors de laquelle ont disparu Pierre Quiniou et Henri Saliou, eux aussi au 62e RI. Puis il participe à la bataille de la Marne et au début de la guerre des tranchées.
Le 22 décembre, il rejoint le 72e régiment d’infanterie pour une raison inconnue.
De septembre 1914 à janvier 1915, le 72e RI tient dans la forêt d’Argonne les postions du Bois de la Gruerie que l’armée du Kronprinz attaque sans trêve.
« En face de lui, des troupes aguerries, pourvues de moyens matériels puissants; de notre côté, peu ou pas d’engins de tranchées, peu de mitrailleuses, une artillerie obligée à l’économie de munitions; comme théâtre de combat, une forêt accidentée, touffue, dont le sol argileux se détrempée à ma moindre pluie (…) C’est une lutte incessante de mines, de grenades, de crapouillots » peut-on lire dans l’historique du 72e RI, mais aussi d’assauts et de lutte acharnée pour prendre et reprendre quelques centaines de mètres de terrain.
Début décembre 1914, l’intensité des combats s’atténue, le secteur est devenu plus calme. Aucune offensive de masse ne se déroule au cours des 3 premières semaines de décembre et et les pertes sont moins sévères que les mois précédents.
Pourtant, le 30 décembre, à 12 heures les Allemands attaquent en force. La 1ère ligne tenue par la 6ème brigade est enfoncée. Le bataillon (73e) à gauche du 3ème bataillon du 72e recule et cède, entraînant avec lui les 9e et 10e compagnies du 72e qui subissent de très lourdes pertes. Les combats durent toute la journée et les Allemands parviennent à enlever les tranchées françaises de 2ème ligne, et les occupent toujours à minuit.
Hervé Poupon disparaît lors de cette journée du 30 décembre.
Après son décès
Ses ossements sont peut-être réunis dans l’ossuaire de la Gruerie, sur la commune de Vienne-le-Château dans la Marne, avec ceux de 10 000 soldats non identifiés relevés dans le Bois de La Gruerie.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule aux AD du Finistère (1R-1476 – 1912)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 72e