Un courrier refait surface, cent ans après

Découverte à l’occasion de travaux dans les combles d’une maison d’un ancien poilu, cette carte de correspondance porte quelques mots griffonnés par Jacques Autret à son épouse Philomène, le 27 janvier 1916.

Jacques fait alors partie de la 20e compagnie du 318e régiment d’infanterie de Quimper. Le 27 janvier, son régiment vient d’être relevé et cantonne dans le secteur de Chelles.

Depuis le 23 octobre 1915, son régiment occupait un secteur au nord de Compiègne, à gauche du ravin de Puysaleine. L’historique du régiment décrit des conditions de vie peu reluisantes :

« Des pluies continuelles ont transformé le terrain en lac de boue. Les hommes travaillent enlisés parfois jusqu’à la ceinture. Les communications, par boyaux, sont devenues tellement impraticables, qu’il se produit de part et d’autre une espèce de trêve tacite et momentanée. Pendant 24 heures, les relèves et corvées de soupe, circulent à découvert,

On met son tabac et ses allumettes à l’abri de l’humidité sous son casque. Les rats pullulent et dévorent tout. Cette période d’hiver a été de beaucoup la plus pénible parmi toutes celles, dures pourtant, que le régiment ait eu à subir. Le labyrinthe des boyaux (plus de 30 kilomètres sur un front de 800 mètres !) était tellement compliqué, que fréquemment des hommes isolés ont erré une nuit entière sans retrouver leur abri. »

Après la relève du 26 janvier 1916, le 318e RI entame une période d’instruction jusqu’au 24 février :  » Durant cette période, la division est entraînée journellement suivant les nouvelles méthodes d’attaque. C’est la préparation à la future bataille de la Somme. » peut-on lire dans l’Historique.

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