Guillaume Philippe naît le 10 avril 1871 à Kervriel, Plonévez-Porzay. Il est le fils de Hervé et de Anne Nédélec. Après son veuvage, Anne Nédélec vient vivre chez son fils aîné Hervé, cultivateur à La Garenne, Quéménéven.
Avant la guerre, un parcours mouvementé
La fiche matricule de Guillaume Philippe (matricule 1822 au recrutement de Quimper) nous apprend qu’il mesurait 1m67 et avait les cheveux et les yeux bruns. Son niveau d’instruction correspondait à la fin de l’école primaire. Avant son service militaire, il était forgeron à Plonéis.
Guillaume Philippe effectue son service militaire du 14 novembre 1892 au 25 septembre 1895, au 155e RI et reçoit un certificat de bonne conduite.
En 1897, il manque la convocation pour effectuer sa 1ère période d’exercices et subit une punition de 4 jours de prison, du 29 janvier au 1er février 1898 au 114e d’infanterie.
Cette même année, il est condamné par le tribunal de Châteaulin à 15 jours de prison avec sursis et à cinq francs d’amende pour outrage à un garde-champêtre et ivresse publique.
Il accomplit une première période d’exercices au 118e RI en 1898.
On le trouve ensuite du côté de Cholet, puis en février 1899 vers Angers, en 1900 vers Orléans, et en 1901 du côté de Sens. Cette même année, il accomplit une 2ème période d’exercices au 118e RI.
En 1902, on le trouve dans la région de Versailles, où il est condamné par défaut par le tribunal de Joigny, le 23 juillet 1902, à un mois de prison pour vol. En 1903 il est dans la région de Rouen.
En 1907, il ne répond pas à la convocation pour sa période d’exercices. Déclaré insoumis le 28 novembre 1907, rayé des insoumis le 28 novembre 1910, à nouveau déclaré insoumis le 8 mars 1911.
Il est finalement arrêté à Lutz-en-Dunois, le 17 décembre 1913, et condamné par le conseil de guerre du 4e corps d’armée, le 12 janvier 1914, à 2 mois de prison pour insoumission.
Pendant la guerre
Mobilisé le 1er septembre 1914 (matricule 1822 au recrutement de Quimper), il passe à la 13ème compagnie du 88e régiment d’infanterie territoriale de Lorient le 7 octobre 1914.
Il meurt le 15 octobre 1915 à 44 ans à l’ambulance 1/62 de Mareuil dans la Somme des suites de ses blessures.
Circonstances de son décès
En 1915, son régiment, le 88ème RIT, prend part à tous les travaux préparatoires à l’offensive de Champagne/Somme. C’est une période très pénible pour la troupe, les travaux étant faits surtout la nuit, souvent sur des terrains battus par le feu de l’artillerie et des mitrailleuses ennemies. Les 1ers et 2ème bataillon, sont en Champagne, et les 3ème et 4ème bataillons dans la Somme, Guillaume Philippe avec eux.
Les territoriaux assurent le ravitaillement en munitions, en matériel et en vivres, la garde des anciennes premières lignes, l’enlèvement des morts pendant la nuit et l’organisation des ouvrages fermés. Ces travaux s’exécutent sous le feu de l’artillerie ennemie qui couvre incessamment le terrain de ses projectiles.
C’est sans doute au cours d’une de ces interventions que Guillaume Philippe est grièvement blessé.
Il est évacué sur l’ambulance 1/62 de Mareuil où il meurt le 15 octobre 1915 à 44 ans des suites de ses blessures.
Après son décès
Guillaume Philippe est inhumé dans la nécropole nationale de Montdidier, Somme, tombe 2753.
Son décès est retranscrit le 7 avril 1916 à la mairie de Quéménéven où vivaient sa mère et son frère aîné.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1099 – 1891)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des morts pour la France, JMO du 88e RIT sur le site Mémoire des Hommes