Thomas Quéffelec (1894-1916) – Bataille de Verdun

Thomas Marie Quéffelec naît le 19 novembre 1894 à Toul ar Stiff, Quéménéven. Il est le plus jeune fils de Alain, cultivateur et de Jeanne Gouriten.

Avant la guerre

En 1911, il a 16 ans et est recensé cultivateur chez son père.

Pendant la guerre

Etant de la classe 1914, il a probablement été mobilisé début septembre 1914 (matricule 1038 au recrutement de Quimper).

Il meurt des suites des blessures reçues sur le champ de bataille, le 28 avril 1916, à l’ambulance 3/12 de Baleicourt, commune de Verdun (Meuse). Il était alors soldat à la 9e compagnie du 116e RI de Vannes.

Circonstances de son décès

Le 24 mars 1916, le 116e débarque dans le secteur de Verdun. Le 29 mars, il relève le 151e RI dans le secteur très agité d’Haudremont. On est en plein dans la bataille de Verdun.

Jusqu’au 17 avril, l’infanterie allemande est inactive devant le front tenu par le 116e, mais un bombardement intense est dirigé chaque jour sur les lignes françaises, occasionnant des pertes quotidiennes.

Du 17 au 21 avril, le secteur est soumis à des bombardement encore plus intenses et à plusieurs assauts des troupes allemandes. Les JMO du 116e et du 62e RI témoignent d’une grande confusion pendant ces 4 jours de combats intenses et de très lourdes pertes.

Dans le JMO du 116e RI figure le rapport du capitaine Bardot commandent la 9e compagnie, dans laquelle se bat Thomas Quéffelec

« Le lundi 17 avril vers 18h30, la 9ème Cie qui se trouve dans une tranchée à l’ouest de l’ouvrage de Thiaumont et au sud du bois de Navé, reçoit l’ordre d’aller renforcer le 19ème régiment d’Infie. Guidée par un sous-officier de ce régiment, elle arrive dans le ravin de la Dame, ayant parcouru un terrain battu par des tirs de barrage d’une grande violence. Au moment où elle atteint le versant nord du ravin de la Dame, la compagnie se trouve sous le feu des 75; un obus tombant sur la tête de la compagnie tue un homme et en blesse deux autres. Cette situation dure environ une demi-heure malgré le lancement de nombreuses fusées vertes.

Vers 22 heures, la compagnie occupe un secteur de la 1ère ligne, à environ 300 mètres, nord-ouest de la ferme de Thiaumont. Il n’y a pas de tranchée ; deux sections en soutien, immédiatement en arrière.

Les hommes creusent leurs tranchées sous un bombardement violent. La liaison est établie avec les compagnies voisines (à droite 23e du 326; à gauche Cie Forgeot du 62ème). Les travaux durent nuit et jour. Le mardi 18 avril, violent bombardement de 14 heures à 20 heures. La Cie alertée occupe ses emplacements de combat.

Dans la nuit du 18 au 19, un réseau de fil de fer barbelé est placé sur tout le front de la compagnie.

Le mercredi et le jeudi, les travaux sont poussés activement, malgré un bombardement assez violent qui fait encore quelques tués et blessés.

La Cie est relevée le vendredi 21 avril vers minuit trente par la 62ème Cie du 99ème régt d’Infie»

Thomas Quéffelec est, comme des centaines d’autres, blessé au cours de ces combats, et évacué sur l’ambulance de Baleicourt/Verdun à une dizaine de kilomètre en arrière du front, où il décède le 28 avril, alors que son régiment a quitté le secteur de Verdun pour Fère-en-Tardenois dans l’Aisne.

Après son décès

Thomas Quéffelec est inhumé à la nécropole nationale de Chattancourt, Meuse, tombe 679.

Son décès est retranscrit le 14 juin 1916 à la mairie de Quéménéven.

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Sa fiche sur la base des morts pour la France (site Mémoire des Hommes)

Historique et JMO du 116e RI, JMO du 62e RI

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