Jean Yves Le Roux (1884 – 1918)

Jean Yves Le Roux naît le 14 juin 1884 à Keryequel. Il est le troisième des 4 fils de Jean Yves, cultivateur de Marie Jeanne Le Treut.

Avant la guerre

Cheveux châtains, yeux gris, il est de taille moyenne (1,64m) et a le niveau de fin d’études primaires.

Jugé « Bon pour le service », il est incorporé le 10 octobre 1905 au 118e régiment d’infanterie de Quimper (matricule 3139 au recrutement de Brest-Châteaulin).

Réformé temporairement le 4 décembre 1905 pour « bronchite suspecte », il est classé dans les services auxiliaires sur avis de la commission de réforme de novembre 1906.

En 1911, lors du recensement, il n’apparaît pas sur les relevés de Quéménéven. Son acte de décès précise qu’à la déclaration de guerre, il était célibataire et cultivateur.

Pendant la guerre

Classé « Service armé » par la commission de réforme de Quimper le 2 novembre 1914, il est mobilisé au 118e RI le 25 novembre 1914.

Il est dans ce régiment quand il est blessé, le 12  juillet 1915, par des éclats de bombe à La Boisselle, dans la Somme. En témoigne une carte postale adressée aux parents de Yves Le Baut. Yves Le Baut et Jean-Yves Le Roux se trouvaient ensemble dans les tranchées de La Boisselle.

 « Cher copin, je t’écrit quelque mot pour me donnez de mes nouvelles que je me suis été blessé le 12 juillet par une bombe à la Boisselles mais je me suis presque guéri et puis mon rouenn j’en ai eu la chance, j’ai pas été blessé trop grave, et puis il y a beaucoup qu’il on laissé leur peau la bas… ». « depuis que j’étais blessé, je ne sest pas ou qu’il est parsque il sont été remplacé par les anglais » dit-il en parlant de leur fils.

carte écrite par JY Le Roux aux parents de JY Le Baut – coll. A Guilloré

Le 118e RI occupe le secteur de La Boisselle entre le 17 décembre 1914 et le 28 juillet 1915, date à laquelle il est remplacé par les Anglais, alternant périodes en première ligne (en principe 6 jours) et périodes en cantonnement (en principe 6 jours aussi).

Jean Yves Le Roux est soigné et passe au 109e RI le 22 mars 1916.

Blessé en Champagne par des éclats de grenade au cou le 22 juin 1916, il est à nouveau évacué, soigné et réintégré au 109e RI.

Il est à nouveau blessé le 17 septembre 1916 à Deniécourt (plaie par balle dans le visage). Il est évacué et soigné et réintègre toujours le 109e.

Le 26 avril 1918, il est cité à l’ordre du régiment : « Bon soldat ayant toujours eu une belle conduite au feu. A été blessé deux fois dans l’accomplissement de son devoir ».

Un mois plus tard, le 29 mai 1918, il est à nouveau blessé au Mont-Saint-Martin dans l’Aisne.

Il sera finalement « tué à l’ennemi » le 30 octobre 1918 à Herpy.

Circonstances de son décès

Le 26 octobre 1918, le 109e RI, avec la 13e division d’infanterie, s’installe à Saint-Germainmont, sous les bombardements, avec pour objectif l’attaque du 30 octobre sur la crête au sud-ouest de Saint-Fergeux.

Les 30 et 31 octobre, les 2e et 3e bataillons attaquent avec acharnement cette redoutable position mais sans succès. 

Jean Yves Le Roux appartient à la 9e compagnie (3e bataillon), qui attaque sur la gauche du front du régiment. « La 9e compagnie, à gauche, très avancée s’arrête ; l’ennemi contre-attaque en force à la suite d’un violent barrage d’artillerie. Il oblige nos éléments à se replier et leur cause de grosses pertes. En un instant, la 9e compagnie est réduite à une vingtaine d’hommes », peut-on lire dans le JMO du 109e RI du 30 octobre.

Ces deux journées ont coûté au 109e RI, 80 tués, dont Jean Yves Le Roux, 150 blessés et une vingtaine de disparus.

Après son décès

Les soldats tombés lors du même combat que Jean-Yves Le Roux sont inhumés dans la nécropole nationale de Rethel, dans les Ardennes. Aucune tombe individuelle au nom de Jean Yves Le Roux n’y est répertoriée. Deux hypothèses : soit son corps est inhumés dans l’ossuaire de la nécropole qui contient les corps de 1202 soldats, soit il a été rapatrié à Quéménéven.

Son décès est retranscrit à la mairie de Quéménéven le 10 décembre 1921.

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1327 – 1904)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des morts pour la France, JMO du 109e RI

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