Jean Louis Marzin (1897-1918)

Jean Louis Marzin naît le 7 novembre 1897 au lieu-dit Cosmaner, Quéménéven. Il est premier enfant de Jean Louis, cultivateur et de Marie Anne Person

Avant la guerre

En 1911, lors du recensement, il vit chez son père à Goarem Vras.

Cheveux blonds, yeux jaunes, il est de petite taille (1,56m) et sait lire et écrire.

Pendant la guerre

Ajourné lors des conseils de révision de 1916 et 1917 (matricule 3398 au recrutement de Brest-Châteaulin), il est classé « Service armé » par la commission de réforme de Quimper du 28 mai 1917.

Il est incorporé au 118e RI de Quimper, le 3 septembre 1917, comme soldat 2e classe.

Il poursuit son instruction au 116e RI de Vannes à partir du 1er mai 1918 et monte au front avec ce régiment.

Le 19 juillet 1918, il passe au 166e RI. Jean Le Menn de Kerouredan qui suit le même parcours écrit à sa famille :

« On a eu le bonheur d’être dirigé sur un régiment descendant au repos des lignes et comme cela on est bien tranquille encore » précisant qu’il se trouve séparé de ses camarades, parmi lesquels Jean Louis Marzin. Celui-ci est affecté à la 19e compagnie, alors que Jean Le Menn se trouve dans la 18e compagnie. Ces deux compagnies font néanmoins partie du même bataillon, le 5e bataillon du 366e RI.

Leur parcours s’arrête un mois plus tard. Jean Louis Marzin est « tué à l’ennemi » le 20 août 1918, lors de l’attaque de Cuts dans l’Oise. Ce jour-là Jean Le Menn est grièvement blessé. Il décèdera quelques jours plus tard.

Circonstances de son décès

Dans la nuit du 18 au 19 août, le régiment monte « en secteur ». Le 5e bataillon bivouaque au nord du château d’Offémont, à 15 kilomètres à l’est de Compiègne.

L’assaut est prévu pour le lendemain matin avec pour objectif le village de Cuts à 12-13 km vers le nord-est, un verrou allemand qu’il faut absolument faire sauter.

Le régiment avance de front, le 5e bataillon dans lequel se trouvent Jean Louis Marzin et Jean Le Menn occupant l’aile gauche.

A 7h30, le bataillon débouchant des bois est violemment pris à partie par des nids de mitrailleuses ennemies. Malgré des pertes sérieuses, le bataillon progresse, fait beaucoup de prisonniers, se bat baïonnette au canon. 

La progression dans les bois est particulièrement difficile. Néanmoins, une partie du bataillon arrive à 11h à 500m du village de Cuts, l’objectif qui leur avait été défini, mais ils sont arrêtés par des tirs incessants.

En fin de journée, l’attaque reprend, impliquant plusieurs compagnies du 366e et du 166e RI et dure toute la nuit. A 5 heures du matin, le 5e bataillon occupe les lisières à 200m au nord de Cuts.

C’est au cours de ces assauts que Jean Louis Marzin est tué et que Jean Le Menn est grièvement blessé.

Après son décès

Il est inhumé dans la nécropole nationale de Tracy-le-Mont, dans l’Oise, carré H, tombe 23

Son décès est retranscrit le 14 janvier 1922 à la mairie de Quéménéven

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1587 – 1917)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, JMO du 366e RI

Courriers de Jean Le Menn à sa famille (coll. famille Le Menn de Kerouredan)

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