Jean François René L’Helgoualc’h naît le 24 juin 1884 à Parlec, Quéménéven. Il est le troisième des neuf enfants de François, cultivateur et de Anne Louboutin.
Avant la guerre
Cheveux châtains, yeux bleus, il est d’un taille légèrement supérieure à la moyenne (1,67m) et sait lire.
Déclaré soutien de famille, il fait son service militaire du 8 octobre 1905 au 18 septembre 1906 au 118e RI de Quimper (matricule 3041 au recrutement de Brest-Châteaulin).
En 1911, lors du recensement, il est cultivateur chez son père à Parlec, il a alors 27 ans.
Le 26 mai 1912, il épouse Anne Marie Hénaff qui décède le 15 février 1913. Il se remarie avec Marie Anne Seznec le 2 février 1914, toujours à Quéménéven. Il ne semble pas avoir eu d’enfant.
Pendant la guerre
Etant de la classe 1904, il est mobilisé dans la réserve d’armée d’active (matricule 3041 au recrutement de Quimper) au 318e régiments d’infanterie de Quimper, comme Jacques Pelliet dont la famille vient par la suite à Kerhoën, ou Jacques Autret du bourg de Quéménéven.
Il est « tué à l’ennemi » le 18 septembre 1914 à Moulin-sous-Touvent dans l’Oise.
Circonstances de son décès
Le 318e régiment d’infanterie a été créé le 2 août 1914, à Quimper, et a été dissous le 15 juin 1916, à Vauvillers (Somme). C’était essentiellement un régiment breton, presque uniquement composé d’éléments recrutés dans le sud Finistère.
Le 318e RI quitte Quimper le 5 août 1914 pour la gare des Batignolles, affecté à la réserve générale du camp retranché de Paris.
Sous la pression allemande, l’armée de Paris est appelée en renfort, et le 25 août 1914, la 61e DI quitte la région parisienne pour le secteur d’Arras, où elle reçoit le baptême du feu dans les combats de Sailly-Saillisel et Bapaume le 27 août.
Le 17 septembre, le 318e est à Moulin-sous-Touvent, dans le secteur du bois de Bout-de-Vaux, un bataillon dans des tranchées, l’autre dans un ravin. « Les deux bataillons passent ainsi la journée sous une grêle de balle et d’obus » peut-on lire dans l’Historique du régiment.
Le 18 septembre, le régiment conserve ces positions. La journée est marquée par des échanges de coups de feu et, vers 18 heures, par une forte attaque des Allemands sur le bois à l’ouest de Bout-de-Vaux. Quelques soldats trouvent la mort ce jour-là, dont Jean L’Helgoualc’h.
Après son décès
Jean L’Helgoualc’h est initialement enterré aux environs immédiats de la ferme du Puiseux près de Moulin-sous-Touvent (Aisne).
Son décès est retranscrit le 9 octobre 1918 à la mairie de Quéménéven.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule aux AD du Finistère (1R-1327 – 1904)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique du 318e RI, JMO du 219e RI