Jean Le Page (1891-1916)

Jean Le Page naît le 25 décembre 1891 à Lesnevez, Quéménéven. Il est le troisième des cinq enfants de Jean, cultivateur, et de Anne GOURLAY et leur seul fils.

Avant la guerre

Au recensement de 1911, âgé de 20 ans, il est cultivateur chez son beau-frère Nihouarn à Lesnevez. 

Cheveux châtains, yeux bleus, il est de petite taille (1,56m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.

Classé dans le service auxiliaire pour défaut de musculature, il est incorporé au 2e régiment d’infanterie coloniale de Brest le 9 octobre 1912 (matricule 3362 au recrutement de Brest-Châteaulin). 

La commission spéciale de révision le classe « Service armé » le 18 octobre 1913. Il est maintenu au 2e RIC. C’est ici que le trouve la guerre.

Pendant la guerre

Le 5 décembre 1914, Jean Le Page rejoint les troupes du 2e colonial qui sont sur le front.

Il est évacué pour maladie le 25 février 1915. Après sa convalescence, il regagne le dépôt du 2e RIC le 21 juillet 1915.

Parti en détachement le 1er septembre 1915, il est évacué blessé le 25 septembre 1915.

Le 18 janvier 1916, il part au camp de Coëtquidan comme mitrailleur et regagne le corps d’armée sur le front le 14 février 1916.

Passé au 52e régiment d’infanterie coloniale le 29 mars 1916, Jean Le Page est tué le 14 octobre 1916 à Belloy-en-Santerre dans la Somme.

Deux de ses cousins germains de Quéménéven ont déjà trouvé la mort, Hervé Chatalic de Leslia, le 6 septembre 1914 et Jean Gourlay de Brunguennec le 10 mars 1916 en Argonne.

Circonstances de son décès (1916)

Après trois mois passés dans les tranchées de Dancourt-Popincourt à la limite Somme-Oise, au mois de septembre 1916, le 52e RIC est soumis à un entraînement sévère avec pour objectif de reconstituer l’esprit de corps. 

Fin septembre 1916, le régiment remonte en première ligne dans le secteur ravagé de Belloy-en-Santerre, dans la Somme.

« Dès Dompierre, le champ de bataille offre au regard un aspect désolé ; les réseaux de fils de fer ravagés, les trous d’obus en quantité innombrable témoignent de l’âpreté des combats du 1er juillet. Les cimetières de Dompierre sont remplis de tombes de soldats français » peut-on lire dans l’Historique du régiment.

Après 8 jours de tranchées éprouvants, le régiment reçoit l’ordre général d’opérations de la 10e division d’infanterie coloniale. Le 52e régiment d’infanterie coloniale doit attaquer le 14 octobre dans la région d’Horgny, près de Belloy-en-Santerre.

Les compagnies sont amenées à pied d’œuvre le 14 octobre dans la nuit. Après la préparation d’artillerie, l’assaut est donné. Mais le bombardement allemand est tel qu’une poussière permanente empêche de voir à plus de quelques mètres. Les pertes sont sérieuses. Les objectifs sont largement dépassés, mais les munitions manquent et les unités sont mélangées.

Les pertes sont importantes : 129 tués, dont Jean Le Page, 84 disparus, 507 blessés.

Après son décès

Son décès est retranscrit le 10 juillet 1921 à la mairie de Quéménéven.

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1453 – 1911)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 52e RIC

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