Jacques Curunet (1888-1914)

Jacques Jean Marie Curunet naît le 17/06/1888 à Tréguer, en Plonévez Porzay.  Il est le fils de Jacques, cultivateur et de Marie Anne Penhoat.

Avant la guerre

Blond aux yeux bleus, il est de taille moyenne (1,62m), sait lire et écrire. 

Il effectue son service militaire au 166e RI de Châlons-sur-Marne du 6 octobre 1909 au 26 septembre 1911 (matricule 488 au recrutement de Brest-Châteaulin).

Le 17 novembre 1912, il épouse Marie Anne Colin de Quéménéven. Le mariage a lieu à Plomodiern. Ils auront un fils, Bastien. Ils habitent ensuite Cast puis Ploéven. Avec la guerre, Marie Anne et son fils reviennent vivre à Kergoat.

Marie Anne Colin, veuve Curunet et son fils Bastien. Coll. pers.

Pendant la guerre

Jacques rejoint le 118e régiment d’infanterie de Quimper, mobilisé le 3 août 1914. Le régiment compte 55 officiers, 3320 hommes de troupe, 12 éclaireurs montés fournis par le 2ème chasseurs et 186 chevaux.

Le 8 août, le 118ème embarque en gare de Quimper pour les Ardennes, où il cantonne à Croix-Aux-Bois. Sa montée vers le Nord se déroule par à-coups à partir du 14 août, avec la 22ème division d’infanterie.

Le 22 août le régiment est engagé dans les combats meurtriers de Maissin-Paliseul en Belgique (voir l’article sur la bataille des frontières). Quand dans la nuit du 22 au 23 août, la 22ème division se replie, près de la moitié du 118ème régiment manque.

Circonstances de son décès

Jacques a-t-il survécu à la Bataille des Frontières comme le laisse supposer sa fiche sur la Base des Morts pour la France ? Il y est, en effet, indiqué qu’il disparaît quelques jours plus tard, le 28 août.

Ce jour-là, en pleine retraite, le 118e appuie une contre-attaque de la 21e division dans le secteur de Chaumont-Saint-Quentin dans les Ardennes à quelques kilomètres au sud de la Meuse. Et les positions du 118e sont prises sous un violent bombardement.

Jacques disparaît-il pendant ce bombardement ?

L’Historique régimentaire du 118e RI qui donne la liste de tous ses soldats morts pour la France indique que Jacques Curunet, disparaît le 28 août 1914.

Pourtant dans le cimetière militaire d’Anloy, en Belgique, la tombe n°71 porte le nom de Jacques Curunet, soldat du 118e RI, tué le 22 ou 23 août 1914. Or il semble n’y avoir eu qu’un seul Jacques Curunet au 118e RI qui soit mort pour la France.

Nous avons sans doute là un exemple de la désorganisation dans laquelle s’est déroulé le traitement des morts pendant les premiers mois de la guerre. 

Après son décès

Son décès est retranscrit à la mairie de Plomodiern.

Sources

Registres d’état-civil de Plomodiern

Fiche matricule AD du Finistère (1R-1398 – 1908)

Site Mémoire des Hommes : Fiche de la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 118e RI, Base des sépultures de guerre

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