Guillaume Louboutin (1881-1916)

Guillaume Marie Louboutin naît le 4 décembre 1881 à Leur-an-Torch, Quéménéven. Il est le troisième des 7 enfants de Guillaume, cultivateur et de Anne Bernard.

Avant la guerre

Cheveux châtains, yeux gris, il est de petite taille (1,56m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.

Jugé « Bon pour le service », il effectue son service militaire au 19e régiment d’infanterie de Brest du 16 novembre 1902 au 23 septembre 1905. Il passe caporal le 30 septembre 1903 et reçoit un certificat de bonne conduite (matricule 3483 au recrutement de Brest-Châteaulin).

En 1911, lors du recensement, il occupe une des maisons de Leur-an-Torch, avec son épouse Marie Jeanne Moulinec, et son frère cadet. Son frère aîné, Jean, occupe l’autre maison de Leur-an-Torch avec son épouse et ses enfants.

En avril 1914, il est signalé sur sa fiche matricule comme étant à Saint-Nazaire.

Pendant la guerre

Mobilisé le 11 août 1914 au régiment d’infanterie de Quimper, il passe au 31e RI le 25 avril 1915 avec toujours le grade de caporal.

Il est « tué à l’ennemi » le 15 septembre 1916 aux environs de Bouchavesnes dans la Somme, il est caporal au 31e régiment d’infanterie.

Circonstances de son décès

Le 2 septembre 1916, après un voyage de 22 heures depuis la région de Troyes-Saint-Dizier, le 31e RI débarque dans la Somme.

Le 12 septembre 1916, le régiment est transporté en camion près de la ferme Billon, 1 km au sud de Carnoy, et prend position de nuit dans le bois de Marrières.

Le 31e RI relève les 6e et 27e bataillons de chasseurs, le 14 septembre, et prend position en vue de l’attaque du Bois de St Pierre. Le régiment doit franchir une série de ravins perpendiculaires à sa progression, tenus sous les feux des troupes allemandes positionnées sur les hauteurs à l’est de Bouchavesnes et de Rancourt.

L’attaque se déclenche à 13h. La progression se fait, avec des pertes sérieuses, sous les feux croisés de mitrailleuses ennemies cachées dans les trous d’obus et les champs d’avoine encore debout. Les troupes s’accrochent au terrain, brisent la contre-attaque ennemie. Le gain de la journée est de 500 à 900 mètres sur un front de 1 km.

Le lendemain, 15 septembre, les tirs des mitrailleuses allemandes dispersent les reconnaissances et déciment la 10e compagnie qui tentait un assaut. Le régiment est bloqué. 

Le caporal Guillaume Louboutin trouve la mort à 18 heures, ce 15 septembre 1916.

Après son décès

Guillaume Louboutin est inhumé dans la nécropole nationale de Rancourt, dans la Somme, tombe 3822.

Son décès est retranscrit le 4 février 1917 à la mairie de Quéménéven

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1271 – 1901)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 31e RI

1 réponse

  1. Albertus Kwist dit :

    Quelle triste histoire! Moi, Néerlandais, je me suis demandé comment serait la situation dans la ferme de la famille Louboutin aujourd’hui. Moi, ma femme et mes enfants ont passé des vacances très heureuses pendant les années soixante-dix dans cette ferme, où j’ avais loué quelques chambres.

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