François Poquet (1887-1916)

François Marie Poquet naît le 26 avril 1887 à Kerestou, Quéménéven. Il est le second fils de Jean, cultivateur et de Anna Louboutin.

Avant la guerre

Cheveux noirs, yeux bleus, il est plutôt petit (1,59m) et ne sait ni lire, ni écrire.

Cultivateur à Quéménéven, il est d’abord ajourné en 1908 avant d’être jugé « Bon pour le service » en 1909 (matricule 868 au recrutement de Brest-Châteaulin), et de rejoindre le 116e régiment d’infanterie de Vannes, où il effectue son service militaire jusqu’au 24 septembre 1911. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.

Pendant la guerre

Mobilisé le 3 août 1914 au 118e régiment d’infanterie de Quimper, il passe au 411e RI le 31 mars 1915.

Le 411e RI est constitué le 20 mars 1915 à Carnac. Deux bataillons sont composés de compagnies fournies par les régiments bretons et vendéens du 11e corps d’armée.

Après un stage d’instruction au camp de la Courtine, le 411e débarque à Epernay dans la nuit du 13 au 14 avril 1915, pour prendre un secteur calme à l’est de Reims.

Pendant les mois d’été 1915, le 411e occupe un secteur plus actif, un peu plus à l’est sur le front.

Le 1er septembre, le 411e est en charge du secteur de Vaux-Varennes, quelques kilomètres à l’ouest de Reims, secteur beaucoup plus agité, dans lequel le 411e organise les tranchées transformées en petits ruisseaux et creuse des abris pour les sections.

François Poquet est « tué à l’ennemi » au cours d’un bombardement, le 11 février 1916, à 17h15.

Circonstances de son décès

Fin décembre 1915, le 411e régiment d’infanterie est transporté à Coupéville, et gagne son nouveau secteur, celui de Beauséjour au nord-ouest de Sainte-Ménéhould, secteur qui ne mérite guère son nom. Le 411e occupera ce secteur plat et dévasté de janvier à avril 1916. 

Il doit y lutter à la fois contre la boue de craie qui enraye les fusils et gêne la marche, les pluies diluviennes qui écroulent les abris, et les lignes allemandes si proches qu’elles interdisent tout déplacement de jour.

Fin décembre le régiment est transporté à Coupéville, et gagne son nouveau secteur celui de Beauséjour au nord-ouest de Sainte-Ménéhould. Le 411e occupera ce secteur de janvier à avril 1916.

En l’absence du JMO du 411e RI, on n’a pas de détail sur la journée du 11 février 1916 au cours de laquelle François Poquet perd la vie. Voici ce que l’on peut lire dans l’historique du 411e RI concernant l’occupation du secteur de Beauséjour :

« Ce secteur nous surprend. La plaine dénudée et aride s’étend à perte de vue, couverte de nombreux trous d’obus; d’interminables boyaux creusés dans la craie blanche, remplis d’eau et d’une boue gluante, gênant la marche, rendent la relève pénible.(…)

L’ennemi n’est pas loin. Les ligne se touchent; quiconque se montre est impitoyablement fauché. La boue salit nos fusils, enraye nos armes automatiques, gêne nos travaux. (…)

Les rafales d’artillerie se succèdent avance rapidité sur toutes nos positions, surprenant nos agents de liaison, nos coureurs, nos corvées. Les pluies diluviennes qui sont tombées ont, avec le bombardement, ébranlé nos abris qui ensevelissent sous leurs débris quelques-uns des nôtres. L’ennemi s’acharne sur nos boyaux qui restent impraticables le jour. »

Après son décès

François Poquet est inhumé à la nécropole nationale Pont-de-Marson à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, dans la Marne, tombe 1125.

Son décès est retranscrit le 21 juin 1916 à la mairie de Quéménéven.

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1380 – 1907)

Sa fiche sur la base des morts pour la France (site Mémoire des Hommes)

Historique du 411e RI

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