Jean René Briant (1883-1916)

Jean-René Briant avec son épouse et son fils - Coll. Ph. Briant

Une famille heureuse avant la guerre – Jean René Briant avec son épouse et son fils – Coll. Ph. Briant

Jean René Pierre Marie BRIANT naît le 03 août 1883 à Rubian en Plogonnec. Il est l’aîné des deux fils de Pierre, cultivateur et de Marie Catherine Le Floch.

Cheveux noirs, yeux bruns, il n’est pas très grand (1,66m) et possède un niveau d’instruction de fin d’école primaire.

Il effectue son service militaire de novembre 1904 à septembre 1905 au 123e régiment d’infanterie, et reçoit un certificat de bonne conduite (matricule 1397 au recrutement de Quimper).

Le 11 juin 1910, il épouse Marguerite Hascoët, couturière à Quéménéven, et il s’installe au bourg comme cultivateur. Leur fils unique y naît en mars 1911.

Après un court séjour à Paris, avenue d’Italie, en 1913, il est à Quéménéven à la déclaration de guerre.

Classé dans le service auxiliaire par la commission de révision d’avril 1913 pour « varices volumineuses », il n’est pas mobilisé début août 1914, mais le 26 novembre 1914, classé « service armé » par la commission de réforme de novembre 1914.

Il est dans le 118e régiment d’infanterie de Quimper quand il est « tué à l’ennemi » le 20 janvier 1916 à Tahure dans la Marne.

Ce secteur est bien connu du 118e RI, et a déjà été très meurtrier pour le régiment et pour les soldats de Quéménéven, 6 d’entre eux y ayant perdu la vie en septembre-octobre 1915. Voir l’article sur la seconde bataille de Champagne 

La Brosse-à-dents, janvier 1916

En pleine guerre des tranchées, après avoir occupé du 30 décembre 1915 au 8 janvier 1916, le réduit des Lièvres, le réduit des Loups et les tranchées des Perthes, le 118e régiment prend le secteur de la Brosse-à-Dents, du 9 au 24 janvier, en relève du 116e régiment d’infanterie de Vannes, et avec le 19e RI de Brest.

carte postale ancienne sur le site http://guivry.blogspot.fr/

Le rédacteur du JMO du 118e note pour la période du 10 au 21 janvier un laconique « sans changement ». On devine que le secteur est soumis à des bombardements, à travers le signalement de la mort d’un sous-lieutenant tué par éclat d’obus, le 11 janvier.

C’est donc dans le « quotidien » de la guerre des tranchées, échanges de coups de feux, bombardements conventionnels ou au gaz, patrouilles, contre-attaques ennemies que Jean René Briant trouve la mort le 20 janvier, sans plus de précision sur les circonstances précises du décès.

Inhumation

Jean-René Briant est inhumé à la nécropole nationale La Crouée, à Souain-Perthes-les-Hurlus, dans la Marne, tombe 6838.

Cette nécropole a été créée en 1919. De 1919 à 1924 y ont été regroupés les corps exhumés des cimetières militaires ou de tombes des secteurs de l’ancien front à Souain, Tahure, Perthes, Beauséjour… 30732 soldats français y sont inhumés dont 21688 dans les ossuaires.

By DrTob [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons

Son décès est retranscrit le 5 juillet 1920, pour une raison encore inexpliquée, à la mairie de Brélès dans le nord Finistère.

Sources

Registres d’état-civil des mairies de Plogonnec et Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1313 – 1903)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, JMO et Historique du 118e RI

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