Quéménéven avant guerre

Paysans de Quéménéven

Avant la guerre, en 1911, Quéménéven compte 1875 habitants. C’est le plus fort nombre d’habitants jamais atteint dans la commune.

Quéménéven est une commune prospère et dynamique, avec une poste employant 6 personnes, deux écoles publiques employant 7 instituteurs et institutrices, 5 meuniers, 6 boulangers, 5 charpentiers, 5 forgerons, un quartier en plein développement, celui de la gare, et bien sûr une très forte communauté paysanne, puisque 491 hommes vivent directement du travail de la terre.

A l’instar des communes environnantes, la guerre va frapper de plein fouet cette commune dont près de 50% de la population a moins de 20 ans en 1911.

A la déclaration de guerre, Quéménéven est une commune rurale qui compte 94 fermes, certaines étant de véritables hameaux. 37 d’entre elles sont historiquement rattachées au quartier de Kergoat, à sa chapelle et à son cimetière et identifiées comme tels dans les tableaux du recensement.

Limites de la commune, et limite du quartier de Kergoat à l'ouest (à partir d'une carte ViaMichelin)

Limites de la commune, et limite du quartier de Kergoat à l’ouest (à partir d’une carte ViaMichelin)

En 1914, un nouveau quartier est en cours de développement autour de la gare, sur la ligne Quimper-Brest, à l’extrême est de la commune. S’y implantent surtout des commerçants et des artisans.

Gare de Quéménéven. Coll. Mairie de Quéménéven

Gare de Quéménéven pendant la guerre. Coll. Mairie de Quéménéven

En 1911, la population de Quéménéven est jeune.

âge Nombre
moins d’un an 71
âgés de 1 à 19 ans 876
âgés de 20 à 39 ans 474
âgés de 40 à 59 ans 340
plus de 60 ans 114

Les hommes et femmes de Quéménéven ont des activités qui tournent pour l’essentiel autour du travail de la terre. Dans le recensement de 1911, 491 hommes vivent directement de ce travail, dont 113 sont mariés :

  • 159 cultivateurs, dont 84 mariés : 67 sont dits « patron », 76 travaillent pour un membre de leur famille (père, mère, frère), 16 travaillent pour un patron
  • 88 domestiques cultivateurs, dont 3 seulement mariés
  • 19 journaliers, dont 11 mariés
  • 25 terrassiers, dont 15 mariés

On note au bourg de Quéménéven la présence de

  • la poste qui emploie une receveuse, une employée, une domestique, deux facteurs et un courrier
  • une école des filles qui emploie 3 institutrices,
  • une école des garçons qui emploie 4 instituteurs,
  • un notaire qui emploie 2 clercs
  • un vicaire.
Coll. Y. Le Grand

Quéménéven, le bourg pendant la guerre 14-18 – Coll. Y. Le Grand

Les professions au service de la communauté, pour la nourrir, l’habiller, la chausser, lui construire des meubles ou des maisons… sont les suivantes :

  • 5 meuniers et un domestique meunier (5 moulins)
  • 6 boulangers (dont 4 au bourg, 1 à Kergoat, 1 au Keff) et 1 domestique boulanger
  • 2 débitantes (à la gare) – à préciser que les boulangers sont aussi débitants
  • 1 laitier (qui récolte du lait dans les fermes pour le vendre aux commerçants ou aux particuliers)
  • 1 marchand de drap, à la gare; 5 tailleurs; 2 couturières; 1 tailleuse
  • 1 cordonnier, 2 sabotiers
  • 1 vannier
  • 5 charpentiers, dont 3 à La Gare; 1 ébéniste; 1 marchand de bois à la gare; 7 menuisiers, dont 3 à Kergoat; 4 scieurs de long
  • 3 maçons
  • 1 entrepreneur
  • 5 forgerons : 2 au bourg, 2 à la gare, 1 à Kergoat, et 1 maréchal-ferrant à Kergoat
  • 2 selliers
  • 3 cantonniers

A Kergoat, le château de Treffry emploie une institutrice, une cuisinière 3 femmes de chambre, un cocher, un garde.

Le château de Tréfry au début de la guerre. Coll. Y. Le Grand

Le château de Tréfry au début de la guerre. Coll. Y. Le Grand

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