1915 – L’enlisement

Coll. G. Dehem

Quelques mois après le début d’une guerre qui se voulait fulgurante, le front s’est enlisé. Des Flandres aux Vosges, l’armée allemande s’est enterrée dans tout un réseau de tranchées défensives, très organisées et fortement armées. D’offensives ponctuelles en contre-offensives, la guerre de position inflige aux deux armées des pertes considérables et mine le moral des troupes.

Ci-dessous quelques évènements marquants de l’année 1915.

Deuxième bataille de Champagne (sept.-nov. 1915)

Persuadé que la rupture du front était possible par des attaques puissantes localisées, le Général Joffre lance, en septembre 1915, une offensive de grande envergure en Champagne, la seconde bataille de Champagne. (voir l’article sur le site)

L’attaque est coordonnée avec une offensive franco-britannique en Artois pour fixer les Allemands.

Dans cette double offensive, 9 soldats de Quéménéven trouvent la mort. 

L’Italie et la Bulgarie entrent en guerre (mai, octobre)

2nde bataille de l’Isonzo

L’Italie entre en guerre au côté des Alliés, le 23 mai 1915, avec la promesse de récupérer les terres de langue italienne. Un nouveau front s’ouvre à la frontière entre l’Italie et l’Autriche (4 batailles de l’Isonzo entre juin et décembre 1915).

Le 5 octobre, la Bulgarie entre en guerre aux côtés de l’Allemagne et des empires centraux, occupant l’Albanie et le nord de la Grèce.

Ypres, l’apparition des gaz asphyxiants (avril)

Le 22 avril 1915, l’armée allemande vaporise d’importantes quantités de chlore qui, portée par le vent, se dirige lentement sur les tranchées françaises.

Les soldats, effrayés par ce gaz brûlant le nez, les yeux, la gorge et les poumons, se retirent précipitamment, laissant un vide de 8 kilomètres sur le front allié dont les Allemands ne profitent pas.

Les Canadiens comblent la brèche. Le 24 avril, une nouvelle attaque au chlore est dirigée sur eux.

Les zeppelins bombardent Londres et Paris (janvier – mars)

source – The Observer, janv. 2014

D’abord utilisés pour des missions de reconnaissance, et des bombardements sur la Belgique, l’empereur Guillaume II autorise le bombardement de cibles civiles.

Le 19 janvier, 50 kilos de bombes sont lâchées sur Londres, qui ne disposait pas de défenses aériennes efficaces à cette date; courant mars, Paris est la cible d’une attaque similaire.


Les soldats de Quéménéven disparus en 1915

1915

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1 réponse

  1. Brigitte S dit :

    Bravo pour ce très beau site, que j’explore avec plaisir, c’est un modèle du genre.